Paris miroir
Techniques mixtes, 201O




Mirroirité
FASCINATION
La géométrie urbaine vibrante de reflets miroités attire l'artiste et attise son sens inné du beau structuré. De l'architecture à la beauté complexe.
Dans ces univers tentaculaires, la communication est organisée en un réseau d’énergie. Cela contribuera à la fascination de Tariffe pour les cabines téléphoniques. Champignons urbains, polygones taillés et sertis dans le bitume, buildings en miniatures et gemmes géométriques englobant l’individu et symbolisant l'absurdité des villes : s'isoler pour communiquer.
PARIS PRIS AU PIÈGE
Prise dans les filets de ces multiples reflets, l’humanité urbaine vie et vibre. Le miroitement du verre décompose la lueur des villes en éclats de lumière. Des spectres d’hommes se faufilent dans la ville : leurs doubles en silhouettes de celluloses campent, calmes, en étendard du paraître.
Les reflets urbains nouent et libèrent un pan de ciel : le bleu guette et offre son ersatz de liberté. Et l’imaginaire galope devant ce miroir de l’infini, où l’érosion menace et livre toute la fragilité de l’éphémère.
Ces œuvres oniriques sont un voyage à travers une géniale superposition d’images ; à l’opposé d’un art impérialiste qui tendrait davantage à montrer la réalité telle qu’elle est, sans distance ni indulgence, tel un manifeste froid et absurde.
FASCINATION
La géométrie urbaine vibrante de reflets miroités attire l'artiste et attise son sens inné du beau structuré. De l'architecture à la beauté complexe.
Dans ces univers tentaculaires, la communication est organisée en un réseau d’énergie. Cela contribuera à la fascination de Tariffe pour les cabines téléphoniques. Champignons urbains, polygones taillés et sertis dans le bitume, buildings en miniatures et gemmes géométriques englobant l’individu et symbolisant l'absurdité des villes : s'isoler pour communiquer.



NO LIMITE
La toile n'offre que deux dimensions, que les lois de la perspective libèrent. Tariffe sature la surface, aime jouer de la matière acrylique. Dépourvue de consistance, cette matière autorise les superpositions, les transparences. Elle impose ses limites car elle est par essence restreinte dans sa capacité à recevoir.
Précurseur de nouvelles formes artistiques, Tariffe découvre rapidement le champ des possibles offert par l’ordinateur. Une ouverture, une infinie possibilité de choix se pose. Mais il faut trancher et se limiter.
Tout l'art, et la gageure, consiste à apprivoiser la technique pour la canaliser. Utiliser les possibilités offertes par l'ordinateur pour faire exploser la perspective géométrique. En s'éloignant de la conception classique de la photo avec sa géométrie euclidienne et sa perspective linière.
Tariffe a découvert une autre profondeur du réel. De ses abîmes, la photo reflète la complexité de la réalité tangible. Par le jeu de plans non définis, à géométrie variables et aux profondeurs incohérentes.
L’œil doute et l’esprit se libère.









